Les missions d’un trésorier dans une association

Association loi 1901 - Le  rôle du trésorier

La loi de 1901 n’exige pas qu’une personne soit responsable de la trésorerie au sein du bureau des associations, mais il est tout de même fortement recommandé de prévoir un tel poste, notamment lorsque plusieurs flux financiers doivent être gérés. De même, certaines fédérations exigent qu’un trésorier soit élu pour que l’association devienne membre de la fédération concernée et les agréments décernés par le Ministère peuvent également nécessiter l’existence d’une fonction de trésorier parmi les dirigeants.

Parmi les postes et responsabilités dans une association 1901, le trésorier est donc à ce jour un membre à part entière dont il est difficile de se passer. Ses fonctions et la place qu’il occupe sont spécifiées par les statuts de l’association et parfois complétées par le règlement intérieur, mais on peut tout de même en définir quelques grandes lignes qui restent similaires dans toutes les associations.

La gestion financière des comptes de l’association

Le rôle du trésorier comporte un ensemble de missions de comptabilité, qui peuvent inclure une multitude de tâches :

  • L’appel et la gestion des cotisations des adhérents de l’association.
  • Le suivi des recettes et des dépenses réalisées par l’association, en prenant la précaution de garder l’ensemble des justificatifs de paiement.
  • La gestion du compte et des services bancaires.
  • La réalisation d’un plan budgétaire prévisionnel, qui est d’autant plus important dans les structures qui disposent de plusieurs postes de dépenses et pour des sommes conséquentes.
  • La réalisation du compte de résultat pour l’année qui vient de s’écouler et du bilan financier.
  • La gestion des opérations financières qui permettent le bon fonctionnement de l’association (signature des chèques par exemple), souvent en collaboration ou avec l’accord du président.

De manière globale, on peut donc affirmer que le trésorier est le garant de la bonne santé financière de l’association, mais il ne peut pas agir en totale liberté : certaines décisions doivent être validées par l’assemblée générale ou le conseil d’administration et les statuts peuvent le restreindre dans ses pouvoirs.

Les relations avec les organismes externes et la communication interne

En parallèle de la gestion des dépenses et des ressources, ainsi que de la rédaction des documents comptables, l’activité de trésorier implique de disposer d’une aisance sur le plan relationnel et des connaissances de base en comptabilité et en droit des associations, pour interagir à la fois avec d’autres organismes et avec les autres membres et adhérents de l’association :

  • Le trésorier, avec le président et/ou le dirigeant, est la personne qui représente l’association auprès des banques et qui assure les liaisons entre les deux structures.
  • Le trésorier peut participer à l’élaboration des dossiers de subvention et les présenter aux instituts susceptibles d’offrir ces ressources.
  • Lors des réunions de l’association, et plus particulièrement lors de l’assemblée annuelle, il doit également pouvoir présenter les différents documents comptables et la situation financière de l’association dans le but d’informer les membres et les adhérents. Il doit également être capable de mettre en garde le regroupement associatif lorsque la comptabilité ne permet plus d’assurer les activités prévues ou que les dettes ne peuvent plus être remboursées.

La responsabilité du trésorier vis-à-vis de la loi

En tant que gestionnaire des comptes de l’association, le trésorier se doit de respecter certaines règles et se voit attribuer ses fonctions par le biais des statuts de l’association et du règlement intérieur. Par exemple, s’il effectue des paiements alors qu’il n’y est pas habilité, il pourra faire l’objet de poursuites puisqu’il s’agit d’un non-respect de son mandat. Afin de se protéger, le trésorier en place doit donc se limiter au cadre des fonctions qui lui sont attribuées ou faire voter les décisions dès lors qu’elles dépassent les droits accordés par son mandat.

Par ailleurs, il faut savoir que même si le trésorier n’est généralement pas tenu responsable en cas d’erreurs peu dommageables (d’autant qu’il agit sous la responsabilité du président), sa responsabilité pénale peut être engagée s’il commet un acte illégal, tel qu’un détournement de fonds ou une escroquerie par exemple.

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